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Encore un couple relou en PVT

5 juillet 2015

On Oz tout (c'est même à ça qu'on nous reconnais)

Nous vous avions laissés sur la victoire de Nadal fin janvier. J'admets que j'ai pris un peu de retard dans la rédaction des billets, mais que voulez vous, votre serviteur reste un éternel feignant. Mais le retard sera vite rattrapé! D’ailleurs tiens, je vais compiler les derniers mois dans un seul et même post, je suis un OUF!

Nous sommes donc fin janvier, et après être retourné jusqu'à Melbourne il paraissait sage de rentabiliser ce retour en cherchant un travail, histoire de renflouer ls caisses. Nous prenons donc la route vers Toolangi, bourgade de la Yarra valley en pleine région viticole, qui abrite un coin de camping gratuit découvert quelques semaines plus tôt. Décision est prise d'explorer les alentours à la recherche d'un job dans les fermes. Nous nous arrêterons tout d'abord juste en face de notre campement de fortune dans une ferme de kiwis. Le propriétaire,  un barbu un peu bourru, marmonne qu'il va avoir besoin de bras pour du prunning, mais pas avant quelques semaines. On prend donc les routes de la région pour trouver une option  moins lointaine.

De vignoble en vignoble,  de ferme en ferme, la chasse est peu fructueuse. Quelques CV déposés par ci par là chez des viticulteurs qui semblaient penser qu'on cherchait un poste d'hôtellerie dans leur restaurant haut de gamme, mais rien de bien concluant. On rentre au campement bredouille,  mais décidons avant de se poser pour la nuit de refaire un essai chez les kiwis:


« On est disponibles des maintenant pour le prunning si vous voulez » annonce-t-on à Lauraine, la petite vieille frippée propriétaire des lieux.

« FRED! Hurle -t- elle. ON POURRAIT COMMENCER PLUS TÔT POUR LE PRUNNING?
-BAH OUAIS POURQUOI PAS
-OK! »

Et voilà, rendez vous fixé pour le lundi suivant pour une nouvelle aventure professionnelle dans le monde paysan.

Pour fêter ça, on décide de passer le weekend en ville, vers Port Melbourne, siège d’un spot face à la plage vraiment mais alors vraiment pas dégueu. Et c’est là qu’il est venu nous embrasser de son baiser amer. Lui, c’est le karma, et son baiser amer s’est manifesté à travers l’atterrissage violent d’un projectile non identifié sur notre pare-brise. La surface fragile de l’élément automobile n’avait aucune chance. Et le résultat, je peux vous dire qu’il était bien plus grand qu’une pièce de 1$! Pas de résine spécial O’brian pour régler le problème (Googlez « Obrian glass » et vous constaterez une troublante ressemblance de logo avec une compagnie de réparation de vitrage automobile bien connue en France, qui répare, et qui remplace). Et le karma d’ajouter un bonus: on était vendredi, il était 19h, la veille d’un weekend prolongé.

 

 

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On a donc passé notre fin de semaine au soleil, en bord de plage, mais avec en arrière pensée les frais supplémentaires qu’allait nous imposer cette nouvelle mésaventure.

Le dimanche soir suivant, nous reprenons la route vers Toolangi, non sans avoir précautionneusement rembourré la fissure avec des oreillers, histoire de minimiser le risque de tranchage de gorge sur l’autoroute. Le fier réparateur O’Brian étant prévu de venir le lendemain sur notre nouveau lieu de travail. Réveil difficile du lundi matin. Tout d’abord par manque d’habitude d’ouvrir l’oeil avant 11h, ensuite car les matinées sont foutrement glaciales dans le coin! En mode brume gelée. N’ayant que deux plaids pour couvrir nos corps transits, les narines coulaient en ce début de journée, et la motivation n’était pas trop de la partie.

 

 

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On retrouve Fred, le maitre des lieux bougon, qui nous donne les instructions: le job consiste grosso modo à charcuter une forêt de vignes géantes, à la main. Les premières heures passent sans trop de peine. Une pause thé de plus de 30 min, payée, est prévue dans la matinée, et mamie Loraine est aux petits soins. Mais je peux vous dire qu’après 7h de découpe, les avants bras font la gueule, sans parler du lendemain matin!

Les semaines suivantes seront dans ce style là. Guillaume, un acolyte guaullois nous rejoindra le second jour, talonné de près par Rob, un jeune tasmanien, qui voyage autour du pays avec son chien. Charmant personnage, qu’on aimerait recroiser dans notre périple. Le pare brise réparé, et nos sous en poche, Melbourne est enfin derrière nous, en route pour Adélaïde et le South Australia!

 

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La route pour Adélaïde n’aura pas laissé de souvenirs particuliers. Mis à part l’oubli du capuchon du réservoir d’essence à la station service, mais que voulez vous on se refait pas.  Adélaïde donc: on a mieux apprécié que Melbourne. Centre ville moins crado, grande esplanade du quartier des spectacles qui rappelle furieusement Montréal. On a profité de notre présence sur place pour faire un coucou au frère d’un ami de ma génitrice (enfin c’était complètement intéressé hein, il avait un colis pour nous). Le gentil couple nous a montré les environs, payé un coup et tout et tout. Notre présence sur place a également coïncidé avec le fringe festival, sorte de gloubiboulga d’artistes de rue en tout genre. On a passé une bonne petite soirée parmi les jongleurs et les nains, à bouffer des churros hors de prix. Avant de reprendre la route, Nora a décidé de faire peau neuve le temps d’un weekend brulant. Passé cette épreuve, on est repartis pour le trajet le plus long à date: Adélaïde-Perth.

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Ce trajet passe par un incontournable: les 1000 km des plaines du Nullarbor. J’entends: une étendue arride, et la route qui s’étale dans le lointain. Tous les 200km, une « ville », comprenez: une station service avec un vieux barbu chelou et de l’essence à trois fois le prix. Le matin, sur le bord de la route, des centaines de kangourous morts, victimes des semi remorques géants qui déchirent la nuit à toute blinde, dévorés par les vautours et les corbeaux.

 

 

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Ayant été avertis qu’il ne faut surtout pas rouler de nuit, pour justement éviter un carnage marsupial, cet horizon interminable aura été notre seul décor pendant trois longues journées. Et inutile de vous dire que les portables ne passaient pas!

Au bout du désert, la verdure reprend enfin du dessus. On décide de descendre vers le sud, à Esperance. Et là attention les yeux: du sable  blanc comme on en fait plus, de la mer turquoise pour les mirettes. On en a prix plein les yeux. On a ensuite fait les malins et escaladé le petit mont au milieu du parc naturel. Après une rencontre émouvante entre Nora et un serpent, on décide de redescendre.

 

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Avant de remonter au nord vers Perth, nous nous rendons à Margaret River, à la recherche de travail. Coin côtier un peu chicos avec des vignobles. Passé l’échec d’un entretien pour jouer les « intouchables » avec un éclopé local, on dégotte un plan dans les vendanges. On tiendra trois jours: payés au rendement (2$ le sceau), ça ne valait pas trop le coup, d’autant que ces salauds de Coréens allaient beaucoup trop vite pour nous. On reste un jour ou deux histoire de profiter des multiples dégustations gratuites (notamment une fabrique de chocolat (!!) ) puis on remonte vers le nord en direction de Perth, dans l’idée de trouver un job en chemin.

La cote sud ouest est pas dégueue. Les requins ne sont pas encore trop de la partie, on peut donc se permettre de se baigner. Le trajet nous amènera son lot de rencontres et travaux improbables: une journée à servir des slushys dans une fête foraine, avec dans les oreilles un horrible jingle répété à l’infini. Mais aussi et surtout une journée de travail dans une famille allemande installée dans le coin. Le boulot consistait à déplacer une mini maison pour enfant (enfin version grand  luxe hein) qui devait bien peser 900kg, pour la sortir du jardin d’un vieux local. Ça nous a pris la journée, à coup de mini grue. Le soir, en plus du salaire, le maitre des lieux nous a remercié avec des bières bavaroises offertes par la maison! Avant de reprendre la route il nous a même aidé à bricoler le contour de l’évier du van qui avait pris l’eau. Sont sympas ces boschs!

On reprend donc la route, toujours en quête d’une source de revenus. Mes bras musclés me peremettent de trouver un poste d’intérim dans une pépinière. L’occasion de faire la connaissance d’un autre charmant couple germain. L’aventure horticole tourne court quand moi et mon collègue jetons une bonne cinquantaine d’orchidées à la poubelle suite à un malheureux malentendu. Mais la rencontre avec ces nouveaux compagnons de voyage valait le coup.

Peu de temps après, on trouve enfin ce que l’on pense être la perle rare: un poste dans un centre d’aide aux autistes. Un poste pour monsieur, une promesse d’embauche dans un autre centre pour madame. Avec hébergement et wifi illimité. Mais c’était sans compter sur les mille pattes portugais…

Je me dois de faire une petite parenthèse: parlons un peu du mille pattes portugais. Petit arthropode originaire de la péninsule ibérique, et il faut dire que chez les insectes, l’ibère est rude! Exportés dans les bateaux coloniaux à une époque ou l’occident avait le bon gout de venir civiliser les populations indigènes à coups de cross, cette charmante bestiole a proliféré, ne trouvant pas de prédateurs à sa hauteur. Si bien qu’aujourd’hui, à l’automne, en période de pluie, ils sortent de leur tanière, par milliers. Pas très rapides, pas agressifs, mais très, très, très nombreux. Ramassés par sceaux entiers. Et ils passent sous les portes, attirés par la lumière, de sorte que la nuit, lire un bouquin à la lueur d’une lampe revient à infester les lieux de centaine d’individus. Ils sont si nombreux que leurs cadavres suintants sur les voies de chemin de fer font dérailler les trains.

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Et bien figurez vous que ces charmantes créatures était en plein boom à notre arrivée au centre pour sacs de bave. Ajoutez à cela les mauvais traitements infligés aux résidents, parqués dans une seule grande pièce, qui puait le souffre à cause d’un défaut de canalisation, avec des couteux à portée de main (notons que les-dits autistes étaient là car ils avaient des tendances violentes). Sans compter la « piscine » dans laquelle ils amenaient certains d’entre eux, pas nettoyée depuis 1973. Après une semaine de travail sur place, on décide de quitter les lieux, sans une dernière altercation avec le maitre des lieux, un brin susceptible.

Retour à la case pôle emploi. Elle ne durera pas longtemps, on se trouve rapidement un job de cueillette de raisin chez Steve. Charmant agriculteur sexagénaire récemment divorcé, notre nouvel employeur se voyait contraint de vendre sa propriété familiale pour essuyer les dettes laissées par sa salope d’ex femme. Il fallait donc cueillir la dernière production. Le job en lui même était plus physique que prévu, mais supportable. Le souci ici étant la dépendance à la météo: par temps de pluie, pas possible de travailler. La seconde semaine suivant nos débuts ayant comme projet de couvrir les cieux de sombres nuages, on décide rapidement de laisser Steve à ses raisins et sa dépression pour trouver mieux. Mieux se traduira par un boulot à plein temps dans un hangar de packing de pommes et poires.

Karragullen: son parc national, ses champs d’avocats, ses familles mafieuses. C’est Mario qui nous embauche. Mario et sa famille détiennent l’intégralité des fermes du coin. Et Mario détient également l’entreprise qui emballe la production. Mario a aussi construit une « accomodation » (entendez: hébergement) en préfabriqué pour héberger ses employés immigrés (entendez: nous). Ayant fait la connaissance de deux backpackers français locataires d'un van David Hasselhoff, Anaïs et Maxime nous leur trouvons un emploi en face de chez Mario (j’aime penser que leur patron s’appelait Luigi). Maxime ayant des ambitions plus solitaires, il quittera la région au bout d’un jour de travail, nous laissant le soin de loger et nourrir Anaïs (et de la sortir pour son pipi quotidien).

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Le travail de packing nous a fait les bras. Au menu: porter des caisses de fruits de 20kg, 8h/j. Le tout sur fond de musique de merde répétée en boucle: nos collègues, un groupe de vieilles harpies n’ayant connu que les tapis de tri toute leur vie, avait pour habitude de mettre la radio à fond toute la journée, sur le Fun Radio local. Et cette station ne se contentait pas de passer de la merde, elle passait la même merde à répétition, tous les jours, plusieurs fois par jour. De quoi devenir dingue. Si on rajoute les insultes constantes de nos charmantes compagnes de labeur, ce qui devait être deux mois de boulot s’est transformé en un mois. Mois durant lequel on s’est pété le bide à faire des grosses bouffes tous les soirs au barbecue. Mais attention: on faisait TOUT au barbec, même le pain! Notre quotidien était donc fait de pétage de dos et de pétage de bide.

Les weekends, on les passait à Fremantle, banlieue sud de Perth. Un ville très hipster, avec un bar qui offre une dégustation de bières gratis sans obligation de consommer, un marché qui donnait encore de maintes occasions de faire le plein de beignets gras et fraises au chocolat. Mais aussi et surtout: la statue en bronze ultra kitch de Bon Scott, le feu chanteur d’AC/DC. Un must!

 

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Au bout de ce mois de travail, la route nous appelait. Après des adieux déchirants, et quelques réparations sur le van, la côte ouest nous a tendu les bras. Mais ça, c’est pour un autre billet!

Avant de conclure, coup d'oeil sur le chemin parcouru:

 

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Em attendant la suite, ne prenez pas trop froid!

N&N

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11 février 2015

Sont arrivés en Toyota, en criant "SOS gaïa"

 

 

 

Fidèls lecteurs, on vous a promis un road trip, vous allez l’avoir!

Début Janvier, les préparatifs étant enfin bouclés, le van étant enfin en état de rouler, nos remplaçantes pour l’appart aux termites enfin trouvées, nous entamons  notre vie de SDF assumés, via la great ocean road.

Les australiens ont le sens de l’ironie: construite entre 1919 et 1932 pour honorer les victimes militaires de la première guerre mondiale, les travaux feront plusieurs victimes au sein des 3000 ouvriers recrutés parmi… les vétérans de la première guerre mondiale! Bordant la surf coast, le long de vues qui valent le détour, puis à travers une rainforest tout droit sortie du jurassic, c’est une des grandes attractions touristiques du pays.

Source: Externe


Notre trajet commence par Geelong, ville qui ne constitue pas officiellement une étape de la GOR, mais que voulez vous, c’est notre coté anti conformiste. La ville en elle même présente peu d’intérêt, c’est son front de mer qui attire le chaland. Il est parsemé de sculptures faites à partir de poteaux portuaires (oui, j’ai volontairement évité le mot bite), oeuvre de Jan Lennard. Les individus phalliques créés par la sculptrice illustrent l’histoire de la ville à travers des personnages typiques (sauveteurs en mer, dandys des années 30 etc.)

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On croisera également notre premier banc de méduses. Des centaines de cnidaires s’étalaient dans la baie, freinant nos ardeurs en matière de baignade. Le soir, dodo sur l’esplanade surplombant la mer, parce que… parce que bon. Avant le la nuit, votre serviteur s’est mis en tête de tester la seconde batterie et l’autonomie du frigo. Explications: le vendeur de notre bolide nous ayant dit que cette dernière était connectée au convecteur (pas temporel) pour la recharge, et qu’elle ne vidait donc pas la batterie principale lors de son utilisation, il était bien entendu indispensable de vérifier ses dires!

 

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Le lendemain, je vous l’donne émile, la batterie secondaire était vide, et bien entendu, elle avait entrainé la principale dans sa chute, faisant ainsi mentir notre ami vendeur. Occasion pour nous de tester notre roadside assistance. Illimitée, elle permet de se faire dépanner et remorquer partout dans le pays. Le fier technicien arrivera sur place en seulement 10 minutes pour nous jumpstater. Efficace!

Ce même jour, sur notre route vers Torquay, un panneau attire notre attention « Nudist beach, 300m ». Nous jugez pas, il faisait chaud! Cette expérience nous a appris deux choses: les nudistes sont généralement d’un certain âge, et le sable, ça s’infiltre vraiment partout!

Arrive Torquay. ville qui, s’en rappèleront nos lecteurs réguliers, a été la scène de la perte dramatique de la GoPro. Après un bref passage par ce même coin, on longe la route plus à l’ouest pour atteindre Bells beach. Spot légendaire des amateurs de planche cirée, cette plage est réputé pour être le lieu de tournage de la scène finale du film non moins légendaire Point break (alors qu’elle fût en fait tournée dans l’Oregon).

Et on poursuit: l’étape suivante sera Anglesea. Arrivant en soirée, on se cherche un spot de camping gratuit (oui j’ai omis de préciser, si il vous vient à l’idée de partir en terre australe, votre meilleur ami sera Wikicamp, une appli smartphone qui répertorie les lieux ou camper tranquille et gratis). On se dégote un coin à une trentaine de bornes du centre. Sur le papier, l’itinéraire est simple. C’était sans compter sur une spécificité australienne: les routes sont loin d’être toutes goudronnées, et ce n’est pas rare de se retrouver sur une route gravillons-sable, avec des sillons creusés par des roues de 4x4. Résultat: un trajet dont les suspensions vont parler à leur psychanalyste pour la décennie à venir.

 

Source: Externe



La météo, clémente jusqu’à lors, a décidé de faire sa mijaurée ce soir là: une pluie torrentielle s’abat sur notre campement forestier ce soir là. Et une chose est sure: la terre humide environnante aura vite fait d’envahir l’espace limité de notre maison roulante. Le lendemain sera du même acabit. Décision est prise de descendre en ville pour wifiter, et boucler l’article posté précédemment. Après quelques heures de geekage à l’abri d’un coffee shop, on se met en route vers l’attraction locale: un parcours de golf envahit par les kangourous. Le niveau de surréalisme atteint des sommets quand on voit une armée de marsupiaux se balader entre les golfeurs endimanchés.

 

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La suite de la journée sera plus cocasse. Explication préalable: notre van est équipé à l’avant d’un pare buffle qui fait double emploi. Sorte de tube à posters géant, il permet de stocker moult matériel. Ledit tube est pourvu à chaque extrémité de capuchons vissés, comme une bouteille d’eau en somme. Eh bien nous constatons entre deux photos de kangourous que l’un des capuchons est aux abonnés absents! Aucun sournois chinois n’ayant été aperçu, et les kangourous semblant dignes de confiance, on commence à spéculer sur le lieu de la perte de l’indispensable outil de fermeture. Et nous voilà partis dans l’autre sens, refaisant tout le chemin à la recherche de l’objet. Le parking du coffee shop est clean. On commence à se dire que le capuchon a du se faire la belle lors de notre virée agitée. Les secousses de la route ont du avoir raison de lui! Nous repartons donc vers le camp de base de la veille, moi au volant, Nora scrutant la route (parce que soyons honnêtes, je ne vois rien quand je cherche quelque chose). Ça sera finalement le téméraire conducteur qui apercevra l’objet au sol, malgré sa couleur sable identique à celle de la route boueuse.

Le lendemain, entre deux villes on fait escale dans un campement entouré de kangourous. Des français nous offrent le vin rouge et on mange tranquilou nos lentilles sauce tomate sous les yeux des animaux.

 

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Après une sympathique escale à Ayers inlet pour vois un phare (qui d’après mes sources n’est pas la propriété de On, le chef de nous) on se dirige vers Lorne, autre ville-station balnéaire. On retiendra de Lorne: nos premiers Cacatoes (qu’on trouvait encore rigolos à ce moment là, à suivre…) et les chutes d’eau qui parsèment les environs. On est allé en voir une: Erskine falls. Bon, ça claque hein, mais après avoir vu Erawan (voir ici) aucune autre chute d’eau ne fait le poids.

 

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Les deux nuits suivantes se feront en bord de route, face à a plage (un des meilleurs spots à date). Le lendemain de la première nuit on part pour Apollon bay. Avant de déguster sur place la meilleur glace à la fraise que la terre ait portée, on tombe par hasard sur une horde de perroquets très amicaux, qui moyennant un pot de vin sous forme de graines fournies par les locaux, tapent la pause sur qui veut, et on s’est pas privés!

 

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Et on poursuit notre conquête de l’ouest, vers le cap Otway (sans mauvais jeu de mots). Mais avant de l’atteindre on campe dans les bois pour la nuit, et le trajet vers ce nouveau camp de base nous offrira un spectacle rare: un bébé koala qui à trop faire le malin s’est retrouvé perdu sans sa mère. Le pauvre bestiole se retrouvait seule entourée d’une dizaine d’humanoïdes émerveillés par ses petits cris qui se traduisaient probablement par « mamaaaaaaaannn! mamaaaaaaan! ». Le saligaud m’a même coursé pour tenter de me grimper dessus, tentant ainsi de trouver un semblant de sureté, mais je ne me suis pas laissé faire, sur les conseils d’une autochtone nous précisant qu’il risquait l’abandon définitif si sa génitrice sentait mon odeur virile et musquée sur son petit dernier. Heureusement, maman koala a fini par le récupérer et aller faire la sieste pour s’en remettre.

 

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Le jour suivant nous ne verrons finalement rien du Cap Otway, ces gripsous d’Aussies réclamant 20$ par tête pour aller voir un fucking phare et la vue qui va avec alors que la région offre 300km de vue gratis.

Est venu ensuite le point d’orgue de cette route mythique: les douze apôtres. Par flemme et praticité, je vous livre la description Wikipedia:

« The Twelve Apostles (« les douze apôtres » en français) désigne un regroupement d'aiguilles de calcaire dépassant de l'eau en bord de mer dans le parc national de Port Campbell, le long de la route Great Ocean Road en Victoria, Australie.

Leur proximité les unes des autres crée la curiosité du site qui est une attraction touristique. À l'origine le site s'appelait Sow and Piglets. Ce nom fut changé dans les années 1950 pour le patronyme plus majestueux « The Twelve Apostles » pour attirer plus de visiteurs, bien qu'il n'y ait que neuf aiguilles. »

Et les photos, qui parlent d’elles mêmes:

 

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A la suite de ce panorama, d’autres géants rocheux, plus spectaculaires encore, parsèment le front de mer:

 

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La GOR terminée, on se dirige vers la ville de Warrnambool, pour une dernière escale, ou on dégustera honteusement un mcdo bien mérité, et également des échantillons de cheddar  à la Fromagerie locale. On notera la perte momentanée de l’iPhone par Nora, sur qui je déteins visiblement! Mais passons. Le dilemme qui s’est posé à ce moment là était autre: nous étions à mi chemin entre Melbourne et Adélaïde, prochaine grande ville sur l’itinéraire de l’année. Seulement voilà: quelques semaines auparavant nous avions fait l’acquisition de deux places pour aller voir un match de l’open d’Australie qui se tient justement à Melbourne. N’ayant pas réussi à vendre les places, on se tâtait à retourner sur place pour une courte durée le temps d’un match, rentabilisant ainsi les places mais perdant 600km de carburant.

Finalement la présence de Nadal dans l’affiche du match a achevé de nous convaincre!
Retour donc à Melbourne. Retour qui nous prendra d’ailleurs une après midi, contre les deux semaines de l’aller! On aura donc le plaisir de voir Nadal battre un obscur américain du nom de Timmy Smyczek. Le plan était de repartir le lendemain, mais le hasard des évènements nous fera rester en région melbournoise un peu plus longtemps. On vous raconte ça bientôt!


En attendant la suite, ne prenez pas trop froid!


N&N

13 janvier 2015

Melbourne to be wild

Le choc. Le choc thermique! Des semaines de chaleur tropicale asiatique, et nous voilà propulsés dans le printemps austral à Melbourne: 15°, grisaille et pluies fréquentes. C’est simple: novembre à Melbourne ressemble foutrement à novembre à Paris. Exception faite tout de même des fréquents jours ensoleillés, qui restent froids malgré tout à cause d’un bon gros vent glacé.

Passé l’envie de nous faire rembourser nos billets, on fait connaissance avec l’auberge réservée quelques jours plus tôt à Chiang Mai (ah oui au fait, le billet sur le nord de la Thaïlande viendra plus tard). Elle sera à la hauteur de sa réputation sur Google: chambre qui sent les pieds, bruit, internet payant et malgré tout inexistant, et petite surprise: une dynastie de cafards s’est installée dans la cuisine. Autant dire qu’on n’y fera pas long feu!

La première auberge


Les premiers jours rappelleront des souvenirs à pas mal d’expats: ouverture de compte en banque, obtention du TFN (numéro fiscal), tâtonnements pour la recherche de boulot et d’appart, de van etc. Autant dire que ce fût laborieux, mais on finira par poser nos valises! Procédons par étapes:

Le boulot:
On pensait profiter des fêtes et des vacances pour trouver un petit job facilement. Malheureusement les recrutements pour l’été se font bien en amont, et on s’entend souvent dire que les équipes saisonnière sont déjà completes. On se confectionne des CV sur mesure, parce que oui, même pour faire la plonge, il faut de l’expérience! Et on s’installe dans un quotidien de distribution d’enveloppes dans tous les restos et boutiques de la ville. Au bout de trois semaines votre serviteur se dégote enfin la perle rare: livraison de pizza full time dans le centre (au black bien entendu). L’aventure tournera court: 200m après le départ de ma première livraison, je me fais contrôler par les flics, qui me demandent mon permis (j’étais naïvement persuadé qu’il n’était pas nécessaire pour un scooter). Il me vient l’idée brillante de feinter un accent français dégueulasse, et après avoir noté mes coordonnées (mon nouveau nom: Christophe Lafleur), ils me laissent filer! Je termine tout de même ma journée mais décide cependant de couper court., mon permis d’apprenti conducteur local à peine en poche, je me voyais mal le mettre sur la sellette pour un boulot à la con.

La semaine suivante aura été la bonne: on a trouvé, par l’intermédiaire d’amis français rencontrés sur place, un job dans une entreprise de confection de paniers cadeau pour noël. Pour faire simple, on remplissait des sacs-paniers-boites à la chaine avec des chips, du pinard etc. Le travail avait tendance à nous liquéfier les neurones à petit feu mais on avait un salaire fixe et pas dégueu considérant la tâche à accomplir (20$/h) et les sous ainsi accumulés ont grosso modo permis de nous payer le van.

Un boulot enrichissant... L'équipe

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Le logement:
On vous a déjà présenté la première auberge. Dès notre arrivée on sonde les offres de coloc, et là nouveau choc: le logement à Melbourne, c’est un luxe! Les loyers sont d’un minimum de 150$…. par semaine….. et par personne, pour une chambre! En gros tu loues une chambre en coloc tout seul, c’est 600$/mois, tu vies à deux dedans, c’est 1000$ (oui ils font quand même un rabais). Et les offres ne sont pas des plus alléchantes: ces fourbes de chinois ayant racheté tous les immeubles du centre ville, ils n’hésitent pas à louer des apparts minuscules à 5 voir 6 personnes, en en casant deux dans le salon… On est donc resté en auberge en attendant plus décent.

Après avoir visité deux auberges, la première décrite plus haut, et une deuxième à peu près aussi crade, les cafards en moins, on a testé le couchsurfing. Concept simple: c’est un site qui met en contact les SDF assumés comme nous, et les gens qui offrent leur toit aux backpackers de passage. On a donc passé trois nuits en lointaine banlieue-despereate-housewives chez Elisa, Josh et leur fils Brandon (oui, cet enfant est destiné à être un personnage de série des années 90). L’expérience était intéressante, malgré le côté bizarre de squatter la chambre d’amis de parfaits inconnus, on s’est fait pardonner en leur faisant à bouffer (et en petant un bout du carrelage de la cuisine…).

Les trois nuits passées, nous voilà de retour au centre ville, à la recherche d’un nouveau toit. Une nuit plus tard, nous avons enfin trouvé une coloc digne de ce nom, un peu à l’extérieur du centre, dans une petite maison, avec grande cuisine et cour arrière, avec grand barbec svp! Le bonheur d’enfin savoir que l’on ne va pas trimballer nos sacs de 15kg sur le dos tous les trois jours est difficilement descriptible. Ce logement restera le notre pour tout le mois de décembre.

 

Appart' avec piano-bar! La chambre



Pour la petite histoire, parce que c’est tout de même cocasse: l’appartement s’est trouvé être infesté de termites. Et en période de reproduction, c’est dernière se poussent des ailes et s’envolent pour trouver un coin chaud et sombre pour copuler tranquillement (après avoir lâché leurs ailes un peu partout dans le salon). Et vous savez ce qui est chaud et sombre (that’s what she said)? Un macbook air allumé! Et c’est avec surprise et dégout que l’on a découvert des ailes et des termites mortes dépassant de la grille du ventilo. On est encore en recherche d’un tournevis adapté pour vérifier si une dynastie n’est pas en train de se forger à l’intérieur!

René Coty:
L’Australie n’a rien à envier à ses voisins Asiatiques concernant son René Coty: le pays est une monarchie parlementaire, la reine du pays n’est autre qu’Elizabeth II d’Angleterre. ‘nough said!

 

Deal with it!



Van:
Ah les recherches de van! Acheter un véhicule n’est pas chose aisée, tout spécialement quand c’est la première fois, tout spécialement quand le marché des campervan d’occasion propose souvent des modèles du même âge que votre serviteur. On visait au départ dans les 4000$, on a vite déchanté. Pour un van potable avec moins de 1 million de km au compteur, c’est plutôt dans les 6000 qu’on a du sonder les offres. Après quelques visites infructueuses (un qui nous est passé sous le nez, l’autre qui a pris feu sous nos yeux lors de la démo du réchaud à gaz) on trouve assez rapidement le saint graal: un grand van bleu Toyota, moteur remplacé 20 000km plus tôt, peu de rouille, tout le matos de camping fourni, et poptop (toit escamotable pour pouvoir se tenir debout à l’intérieur). On est tellement emballés qu’on accepte de le prendre au prix sous peine qu’il nous passe également sous le nez. Mais c’était sans compter la galère intersidérale que constitue le transfert d’argent international à partir d’un compte canadien. A nos amis du nord qui lisez ces lignes: le Canada a le pire système de transfert d’argent de l’univers. Tout pour dire que les fonds se sont tellement fait attendre que le van bleu nous est également passé sous le nez! D’ou notre recherche d’appart’ sus-mentionnée. Le mois de décembre sera ponctué de déceptions multiples: vans rouillés jusqu’à l’os, prix délirant comparé à l’état du véhicule, van de rêve qui nous passe encore sous le nez à cause d’un vendeur peu scrupuleux et malhonnête, etc.

Le van qui a pris feu Notre premier coup de coeur: le van bleu



Puis arriva enfin le jour magique. On avait (comme toujours) la flemme de faire une heure de train pour aller vers une probable énième déception ce matin de décembre, mais on a prix notre courage à deux mains (et à deux pieds) et on y est allé! Après un long périple dans la banlieue de Melbourne, on le vit. Il est là, trônant de toute sa superbe. Un Toyota Hiace 1985 couleur crème. Carrosserie en très bon état, kilométrage décent, pop-top, dual fuel (essence+GPL) etc. etc. Vendeur reglo, qui accepte même de baisser le prix (rare). Sachant que même une après midi de réflexion peut vous faire perdre un van, on le prend on ze spot. Et nous voilà, tous contents, dans notre van, en route vers la maison. Tout se passe bien. Mais ça c’était avant le drame, bien entendu.

 

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Le lendemain matin, on prend le van pour aller au travail. Pas de souci particulier. Le soir venu, on repart, accompagnés de quelques gentils collègues. C’est là que la beyte a décidé de faire des siennes: tout a commencé par un bruit chelou venant du moteur. *cliclicliclicliclicliclicliclic*. Il a fallu très peu de temps à ce dernier pour surchauffer et élire le pape (fumée blanche). On a heureusement réussi à s’extirper de la voie rapide pour finir notre course devant une station service. Le moteur ne répondant bien entendu plus, vos héros et leurs amis on miraculeusement réussi à pousser l’engin dans un parking privé et laisser un petit mot gentil pour qu’on ne l’envoi pas à la fourrière.

On appelle alors de propriétaire précédent: « ouiiiiii, c’est scandaleeeeeeeux, meeeeeeerde » etc. Contre toute attente, il accepte de nous donner un coup de main, et de participer aux frais de réparation  (rien de l’y oblige ici, une fois vendu, c’est vendu). Il nous trouve une remorqueuse pas chère pour l’emmener chez son pote garagiste. Après quelques jours d’angoissantes attentes, le bolide était sur pied…. moyennant 3000$ de réparation (suite à la surchauffe, le joint de culasse ET la culasse ont sautés). Et notre vendeur teint parole: il paya 1500$ de sa poche! Nous avons bien entendu vérifié si lesdites réparations valaient effectivement ce genre de somme.

Remorqués au bout de 24h!


A ce jour, notre bolide tourne bien, mais nous a fais d’autres frayeurs mineures (il faut dire que la parano est de mise après le premier couac).

Les activités:
Alors entre deux recherches d’appart et de van on a tout de même trouvé e temps de visiter le coin!

On a mis un peu de temps à trouver des coins de sortie nocturne. Une grande partie du centre devient ville morte après 17h. Le CBD (Central Business District), quartier central, n’est vraiment qu’un quartier diurne à quelques exceptions près. Il faut donc chercher les coins à ambiance. Nos deux lieux de sortie marquants auront été Fitzroy et Richmond. Fitzroy est le coin hipster par excellence, avec cafés branchés, rooftops et street art à tous les coins de rue. Richmond est le quartier ou on s’est établit (voir plus haut). Ca foisonne de bars et restos à la mode. Un des rares endroits actifs après 21h.

 

Fitzroy street art



On soulignera également, proche du centre, le Queen Victoria market, qui fait nocturne tous les mercredis de l’été, occasion de profiter de bouffe de rue du monde entier. Juste en face se trouve également le « Public Bar » dans lequel on a pu voir des groupes locaux jouer, en sirotant la bière maison (dégeue, mais pas chère).

 

Public bar Public bar



Les environs de Melbourne proposent bien entendu beaucoup de plages, notamment St Kilda à proximité, avec son luna park à l’ancienne toujours en activité, ou Torquay, plus à distance, spot de prédilection des surfeurs du pays. Il faut cependant prendre son courage à deux mains pour la baignade: du fait de la météo changeante (quatre saisons en une journée comme disent les locaux) la température de l’eau la rend un brin hostile au moindre frileux. Votre serviteur a cependant fait exception, la combinaison aidant, lors de son baptème de surf. Pas de folies sportives ce jour là, mais la perte de la GoPro et de ses lunettes de soleil correctrices auront été à déplorer.

 

Luna Park de St Kilda

Quel homme!



Côté faune sauvage, le balais des pingouins de St Kilda et de Phillip Island sont des spécialités locale. Cette dernière offre également un beau spectacle côtier, sans oublier son sanctuaire des koalas, bien qu’un peu cher.

 

Pinguoin à St Kilda Phillip Island

Phillip Island Phillip Island


On est désormais enfin sur la route, la « great ocean road » entre Melbourne et Alansford, en direction d’Adelaide . Promis, on vous raconte tout ça très vite.

En attendant la suite, ne prenez pas trop froid!

N&N

2 novembre 2014

Angkor un matin

Royaume du Cambodge: quatorze million d’habitants, 180 000 km2, six millions de mines antipersonnelles encore actives. Autant dire que pas mal de monde sur place n’a pas de chocolat.

L’accueil et chaleureux, très chaleureux, il y a un truc qui cloche derrière ces sourires. On lira plus tard que les cambodgiens sont tellement traumatisés par leur récent passé qu’ils évitent la violence et le conflit à tout prix, même dans la vie quotidienne (notre expérience avec le responsable de l’agence à lire ici nous l’a montré). Visiblement, rien de tel qu’un génocide sanguinaire et des décennies de guerre civile pour vous façonner un peuple de bisounours.

Il n’empêche: ces gens sont des perles. On a envie de câliner tout le monde. Ça contrastes avec notre chauffeur Bangkokien de la veille! Les tuktuks vous demandent d’ou vous venez avec le big smille, les réceptionnistes d’hôtel sont là pour vous sans rechigner, c’est à peine si le personnel  des restos ne s’en veux pas de prendre votre argent à la fin du repas.

 

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L’argent tiens, parlons en! La monnaie locale est le Riel. Elle est plus de cent fois plus faible que le Baht Thaïlandais, qui est déjà trente fois plus faible que le dollar. Cette situation donne donc des billets de 10 000R au distributeur, et un pays qui utilise quasiment que le dollar US pour ses transactions courantes, la monnaie locale étant reléguée au rang de centimes. Les billets nous présentent des scènes de la vie quotidiennes, et bien entendu des représentations du témoin du glorieux passé du pays: Angkor wat (on va y revenir). Comme toujours, certains arborent le faciès du René Coty local: Norodom Sihamoni, fils de Norodom Sihanouk récemment décédé. Moins présent dans les rues qu’en Thaïlande, le portrait du saint patron des unijambistes d’Asie du sud est reste très présent dans les bâtiments, officiels ou non.

 

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La durée de notre séjour cambodgien fut courte: quatre jours. On s’est donc concentré sur la visite du complexe religieux d’Angkor. Site regroupant une quantité innombrable de temples Khmers. Datant des environs de notre moyen âge, ces cathédrales orientales envoient du pâté! Le plus connu, et le mieux conservé, Angkor wat, est considéré comme le plus grand édifice religieux au monde (bon ils trichent un peu, ils comptent les hectares de foret autour, mais on peu bien leur laisser ça les pauvres). Et ce n’est qu’un parmi les dizaines et les dizaines de structures à visiter, certaines avalées en partie par la jungle. On a également eu le plaisir de se voir offrir le couvert par des moines à qui on n'avait rien demandé, et voler notre eau par un singe! Le seul bémol: au bout du vingtième temple, l’overdose s’installe. On a donc séparé les deux journées angkoriennes par une après midi de visite des environs.

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Cette journée tourisme local s’est donc faite en tuktuk, bien entendu. On a pu palper la misère sous jacente derrière les sourires décrits plus tôt. Scène terrible: des enfants piétinant rageusement les fleurs de lotus que l’on avait refusé de leur acheter. Cette odeur forte de poisson, comparable à la frontière dont on parlait ici, prend de nouveau à la gorge. Maison peut dire que le dépaysement était total, et la vue des rizières peuplées de buffles faisait tout de même rêver.

 

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Le soir était consacré aux découvertes gastronomiques: amok cambodgien et crocodile en pierrade étaient au menu, avant une balade dans un marché de nuit peu typique car consacré majoritairement à la vente de produits de contrefaçon. Les inévitables boites de nuit à l’occidentale venaient déverser sur les nuits de Siem Reap leur flot de musique facile.

Au finale, cette visite express du royaume du Cambodge est à classer dans le top des meilleurs moments de ce séjour

En attendant la suite, ne prenez pas trop froid!

N&N

30 octobre 2014

Thaï eau, les Khmers bougent!

Et au milieu coule une rivière… Pour se défaire de la lourde moiteur tropicale de la capitale Thaïlandaise, notre prochaine destination choisie pour la journée a été le parc naturel d’Erawan à l’extérieur de Bangkok.

Première étape: le transport, comme toujours. Et ce fût original, comme d’habitude. Et pour cause: nous avons eu pour compagnon de voyage sur les premiers kilomètres un poulet vivant (livré a un jeune aux cheveux longs sur un parking en chemin) et notre deuxième bus était bien à l’ancienne avec de la décor folklo dessus et des ventilos au plafond du véhicule. Ze classe à Dallas.

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Arrivée au parc: très bien entretenu, des chemins balisés et tout. On commence la balade, le concept étant une mini ascension dans les bois avec 7 chutes d’eau comme étapes. Autorisation de se baigner dans une eau fraîche et claire, et fish spa gratos en milieu naturel (et autant dire que les bestioles à branchies sont bien plus grande et teigneuses que leurs homologues captifs du centre ville!)

Les paysages sont grandioses: des cascades sublimes, le soleil qui perce  à travers les cocotiers, la brise rafraichie par l’eau environnante. Cette après midi était une bonne parenthèse fraîcheur avant d’attaquer le trajet de nuit en direction du Cambodge.

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Rendez vous était pris à 1h du matin devant l’agence. Notre chauffeur est ponctuel, mais autoritaire! Malgré la barrière de la langue on comprend ses directives peu diplomatiques. Une fois installés dans ce petit cocon de clim’, on se dit qu’on est peinards jusque la frontière, mais non! Cinq minutes à peine après notre départ, on est débarqués du bus sans ménagement. On se trouve maintenant dans une ruelle sombre, avec une dizaine de Thaïs qui débattent de on ne sait trop quoi. Notre chauffeur balance alors nos sacs à l’arrière, joue un peu avec les sièges, et nous fait remonter, avec trois autres personnes.

On repart… pour faire trente mètres. Nous sommes de nouveau sortis du van (on a alors abandonné toute tentative de s’endormir devant ce pénible manège). Nos sacs sont ressortis, les sièges arrières abaissés pour faire place à…. deux sacs géants remplis de pommes! Re-débats en Thaï, puis ils collent nos sacs en équilibre sur les pommes. On nous remonte à nos places, et on redécolle. Ainsi de suite deux ou trois autres fois pour finalement prendre la route.

Trois heures passent, et après plusieurs arrêts dans différents terrains vagues pour livrer les divers sacs stockés dans le minivan, on se retrouve débarqués dans une buvette au bord de la route a 6h du matin. Seuls nous trois sommes éjectés, sans raison, alors que le reste des passagers poursuit sa route. On se renseigne auprès du gérant, qui commence à nous baratiner qu’il veut nous vendre les visas pour le Cambodge (entre 20 et 30$ selon les sources internet qu’on a pu se procurer). Il prétend que la police aux frontières cambodgienne arnaque tout le monde et demande des pots de vin. Après une rapide réflexion on décide qu’on préfère se faire entuber par les entubeurs officiels plutôt que par un vendeur d’ice tea.

S’en suit une marche d’une dizaine de minutes, sacs de 15kg sur le dos et dette de sommeil dans les jambes. Le spectacle matinal de la frontière thaïlando-cambodgienne s’offre alors à nous: une fourmilière faite de vendeurs à la sauvette, de livreurs de marchandises (montées sur de grosses remorques tirées à la main) et de refourgueurs de faux visas. Le tout baigné dans une odeur âcre de poisson en décomposition, mêlée à la poussière qui attrape les poumons.

Nous parcourons alors le dédale de postes frontières, en se demandant toujours si c’est l’officiel ou un faux. Le coté Thaïlandais est détendu, le flic danse même devant nous. Ils doivent être contents de nous voir partir. Arrive alors le Cambodge. L’obtention du visa se fait sans trop de difficultés. Il nous en coute finalement 35$, l’argent se retrouvant directement dans le portefeuille de notre ami en uniforme.

Enfin sortis du labyrinthe, nous sommes directement accueillis par un type propre sur lui, qui nous demande si on est trois et français, et nous demande alors de patienter 15 minutes pour prendre un bus. Le fameux bus arrive, et nous dépose quelques kilomètres plus loin, dans une gare routière déserte. Il est 9h, la fatigue nous prend aux tripes, la faim aussi. C’est à ce moment là que notre nouvel interlocuteur nous annonce que notre minivan est déjà prêt, mais qu’il nécessite d’être rempli pour partir. Il nous promet un maximum d’une heure et demi d’attente, sauf si on prend un taxi pour 200B, alors l’attente descend à zéro minutes… Prenant sur nous, nous attendons. C’était sans compter sur le représentant de l’agence, qui commence alors à nous tanner continuellement nous demandant de… sourire! Cette dernière requête nous poussa hors de nos retranchements. Pour faire simple: on a fait nos français! Et ça a payé! Le taxi est finalement devenu gratuit, et nous avons atteint Siem Reap avec seulement une heure de retard sur l’horaire prévu!

Les jours qui ont suivis ont été magiques, mais ça, ça sera pour un autre billet!

En attendant la suite, ne prenez pas trop froid!

N&N

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25 octobre 2014

Précédemment sur Koh Lanta...

Dernier pan de nos péripéties insulaires: Koh Lanta (je vous laisse le soin de faire des blagues nases sur l’émission de télé).

Île de Koh Lanta donc: réputée plus placide que sa voisine Koh Phi Phi, on décide de sortir le grand jeu et de s’établir dans un Bungalow sur la plage. Comble du luxe pour un hôtel de bord de mer: en plus de la baignade naturel qu’offre le littoral, notre resort poussait le vice jusqu’à proposer une piscine.

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Après une soirée repas-massage-cocktails et une bonne nuit de sommeil,  il est décidé de faire le tour de l'île à scooter. Quoi de mieux pour remplir une journée que de passer de plage en plage en risquant sa vie à chaque nid de poule? Au menu: plages désertes sous un soleil de plomb, éléphants sauvages et trombes d’eau sur le retour. Le soir, histoire de se refaire: re-massage et re-cocktail.

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Le lendemain, les troupes se séparent: les deux globes trotteuses repartent pour Koh Phi Phi, N&N et Romain s’en vont pour la ville de Krabi pour une journée (retour en avion le lendemain matin oblige). Madame n’étant pas fan de poiscaille, c’est à deux que Nico et Romain s’en vont dire bonjour aux poissons clowns toute l’après midi, avec coucher de soleil en prime svp!

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De retour du snorkeling, quelle ne fût pas notre surprise de retrouver Nora en compagnie d’une gang internationale composée d’australiens de britanniques et d’allemands! La bougresse nous a même dégoté un plan camping avec un couple de Melbourne pour la fin Novembre! On fête ça avec un concours de Jenga et des shooters!

Le réveil à l'aube pour prendre l'avion fût tourmenté, et je vous fais grâce du manque d'organisation désespérant des compagnies aériennes thaïlandaises, les compagnies de minibus s'étant surpassées en la matière. Mais ça, ça sera pour un autre billet!

En attendant la suite, ne prenez pas trop froid!

N&N

20 octobre 2014

Du rififi à Koh Phi Phi

Prochaine escale de l'étape sud du voyage en Thaïlande: Koh PhiPhi. Ile au large de la presqu'ile de Phuket.

Autant dire qu'on est passé au choses sérieuses avec ce coin de paradis: plage sublime, décor tropical, vues imprenables, c'est par ici que ça se passe!

La première journée a oscillée entre trouver un logement et plage (avec resto sympa entre les deux). Les plus pâles d'entres nous subiront d'ailleurs les effets du soleil le soir venu, mais qu'importe: on y est! Il y a le ciel, le soleil et la mer (mis à part l'occasionnelle pluie tropicale, qui ne nous a pas empêché d'aller faire trempette malgré les torrents d'eau qui nous tombaient dessus). Et les fratboys ivres morts, mais ils ne sortent que le soir, comme les moustiques.

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Car oui Koh Phi Phi c'est un peu le Cancun Thaïlandais: il y règne la nuit venue une ambiance de springbreak toute l'année. On croirait une succursale Thaïlandaise d'une soirée campus américaine: pub crawls, cocktails buckets, concours de t shirt mouillés, et j'en passe. Une grande partie du staff des bars locaux est occidental, et les restos servent plus de bouffe occidentale que thaï. Mais ça n'enlève rien au charme exotique du lieu, avec ses porteurs tous droit sortis de Tintin et le lotus bleu (oui j'assume les quelques milliers de km qui séparent Koh Phiphi du lieu de l'intrigue de la BD) et ses cyclistes téméraires.

Le lendemain, on est allé jeter un coup d'oeil au "view point" qui permet de visualiser l'isthme au centre de l'ile, et a été l'occasion s'une balade en pleine foret tropicale (ou parait il il ne faut pas s'arreter pour éviter de se faire piquer son portable par un singe weshwesh). Ladite balade se terminant sur une plage isolée accessible seulement en bateau (ou via la foret tropicale, donc). Glandouille, bronzette, selfies avec les poissons et aiguilles d'oursin dans le pied auront été les moments phares de cette journée.

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Dernier jour: pluie pluie pluie, on s'est donc fait masser pour l'occasion, avant de flâner sur la plage et de terminer ces quelques jours sur l'ile par des cocktails et un narguilé goût pastèque.

Le tout aurait été parfait sans la perte de Dédé le Ukulélé et Léo l'objectif photo.

En attendant la suite, ne prenez pas trop froid.

N&N

18 octobre 2014

Poly Phuket

Pour ceux qui ont lu le précédent billet, vous savez qu'on est arrivé sur Phuket avec l'envie d'en découdre!

On s'est vite trouvés une auberge tranquilou pour poser nos affaires et planquer nos ordis (parano oblige). Le soir on est sorti manger un bout à Phuket town, après avoir trouvé une escapade dans les îles à bon prix. Phuket town? Un peu plus sommaire qu'on l'imaginait, avec un quartier central un peu coloré sympa (mais je l'ai pas vu je faisais la sieste).

Le lendemain ont donc démarrées les vrais hostilités: un tour des îles en bateau toute la journée, avec au programme l'île dite de James Bond car elle est l'un des décors du film "L'homme au pistolet d'or", baignade avec plongeon du bateau et balade en canoë dans les criques. Et comme les Thaïlandais sont les rois du bon goût, toute la traversée se fera sur fond d'euro dance dégueulasse. Parce que qu'est ce qui illustre le mieux un paysage paradisiaque qu'un remix infame du David Guetta local pendant 8h d'afillée?

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Bref, le concept, bien que archi touristico-beauf était pas mal rigolo. On a même pu se taper des pause en mode I'M ON A BOAAAAT pendant que le groupe de touristes indiens hurlait des trucs en indien d'un bout a l'autre du bateau (on comprenait pas mais ça devait être du genre "HEY RASJESH T'AS VU LA GROSSE FALAISE? -QUOI?? -JE DISAIS T'AS VU LA GROSSE FALAISE??" les indiens sont bruyants...) L'île James Bond était cool. Séances photos express (on avait 40 min pour profiter du paysage sur fond d'indiens qui braillent). Ensuite, arès avoir été escortés dans le bateau par un ladyboy membre du staff badigeonné de crème blanchissante répugnante qui le faisait ressembler au bonhomme banania en négatif, on est allé jetter l'encre devant un autre îlot pour pimper au soleil pendant une heure. Une sorte de G.O. mettait l'ambiance en invitant les gens à faire des jeux aquatiques divers et variés, et nous comme tout vacancier occidental moderne de 2014 on plongeait du bateau en se filmant à la gopro. "T'AS VU MON PLONGEON RAJESH??".

Est venu ensuite le moment nutella de la journée: on a fini en beauté par deux mini croisières en canoë dans des criques d'une beauté à redonner ses couleurs au G.O. ladyboy sus-cité. Ils ont même eu la descence de couper l'eurodance pour l'occasion. On a donc pu reposer nos oreilles à l'abris d'un coccon naturel, avec des arbres chelous et des poissons qui sortent de l'eau en rempant sur leurs nageoires.

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Après cette folle excursion, on a décidé sur un coup de tête de rompre le pain à Patong. Eh bien Patong s'est avéré être à l'image de la vision qu'on avait de Phuket: une sorte de station balnéaire débauchée, blindée de fratboys en marcel couleur pastels, qui festoient parmis les gogo danseuses (enfin on sait jamais vraiment pour le côté danseuse) et les chauves bedonnants lubriques. Tous les 10m on se voit proposer un pingpong show pour pas cher (je vous laisse le soin de googler cette activité pleine de classe). On a vu des choses ce soir là! Un gamin l'air drogué, dans une voiture miniature, téléguidée au loin par ce qu'on suppose être son père. Des vendeurs de bracelets écrits "I LOVE PUNCHING CUNT NIGGERS" et autres gourmandises, un morceau de Sexion d'assaut joué du début à la fin dans un bar, des concours de puissance 4 pour gagner des verres, et j'en passe.

On s'est couché ce soir là avec des souvenirs chelous plein la tête. Le lendemain, destination Ko Phiphi.

En attendant la suite, prenez pas trop froid!

N&N

17 octobre 2014

Un problème de Thaï

Je m’en vais vous conter maintenant, le périple de cinq jeunes innocents, victimes de la fourberie asiatique.

Mardi soir dernier marquait une nouvelle étape dans notre voyage sur le continent inventeur des pâtes instantanées: 18h de trajet en autocar entre Bangkok, la capitale, et la presqu’ile de Phuket dans le sud du pays.

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Le bus est un des moyens les plus économiques de voyager, et quelle ne fût pas notre surprise de constater que ce dernier était pourvu de sièges inclinables à la quasi horizontale, et avec la clim’ svp!
Nous avions cependant déjà lu ça et là des témoignages de vols dans les soutes de cars: les sacs ainsi stockés seraient systématiquement fouillés par de sournois personnages planqués à l’intérieur du compartiment. Il est donc conseillé de garder toutes ses valeurs dans son baggage à main. Nous n’avons pas fait exception et avons donc conservé avec nous ordinateurs et autres objets couteux.

Le trajet se passe sans trop d’encombres. Les sièges sont d’un confort très acceptable, et si on fait fi du film Titanic diffusé avec le volume à fond dans le bus (« JACK! I’M FLYYYYYING! ») on peut dire que c’est même bien plus tolérable qu’un New York-Montréal avec la Greyhoud, pour ceux qui connaissent. Un seul arrêt avec sortie de bus ponctuera la nuit, les autres étant simplement prévus pour les personnes n’allant pas jusqu’à Phuket. Les quatre dernières heures se faisant en minibus, nous sommes pour notre part débarqués à 7h30 du matin dans une sorte de relai routier rural. Les sacs sont déjà sortis de la soute à notre réveil, et du café pas dégueu nous attend.

On constate alors que comme promis, tous nos sacs ont été ouverts, fouillés, et soigneusement refermés: les affaires ne sont plus à la même place, et certains paraissent même plus légers. On constatera plus tard qu’il nous a en effets été dérobé notre guide pour l’Australie et un gel douche (notre cleptomane oriental doit avoir une fascination pour le continent austral doublée de problèmes d’hygiène).

Mais ce n’est rien à côté du gros de l’affaire: lors de la pause marquée à mi chemin de notre trajet en minibus, nous avons constatés, tous à l’exception de Romain qui avait gardé son argent dans sa banane toute la nuit, que nos sacs de cabine avaient également été visités! Il nous manquait à chacun plusieurs milliers de Bahts (quelques centaines de dollars chacun). Ce qui veut dire que pendant la nuit, d’une manière ou d’une autre, quelqu’un a fouillé chaque sac pour dérober l’argent. En effet, ceux ci avaient beau être à nos pieds, ces derniers étaient surélevés, laissant tout le loisir à l’Arsène Lupin est asiatique de faire son marché!

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On peut dire que cet épisode n’aura pas aidé à calmer les ardeurs paranoïaques de vos serviteurs!

En attendant la suite, ne prenez pas trop froid!

N&N

15 octobre 2014

Tiens, voilà du Bouddha, voilà du Bouddha!

Allez, les choses sérieuses commencent: deux jours à Bangkok!

Arrivée à l'aéroport à l'aube (pour changer) pour retrouver Romain, sans encombres (en forme olympique malgré son voyage de 30h). On se fait une première fois arnaquer par le taxi qui avait de toute évidence trafiqué son compteur (à moins que 150km en 40mn en ville vous paraisse crédible), le tout compliqué par la gymnastique des taux de change: le Baht, la monnaie locale, équivaut à 0,34CAD ou 0,024EUR. Les billets ont tous une représentation du René Coty local: Rama IX, roi de la Thailande (on y reviendra) et vont de 20B à 5000B.

Si on doit comparer au Sri Lanka de la veille, Bangkok c'est l'avenue Montaigne. Mais le dépaysement reste de mise: Tuktuks dans tous les sens (plus grands et plus fancy que leurs homologues Sri Lankais), câbles électriques par dizaines qui pendent un peu partout, odeurs diverses et variées de bouffe plus ou moins ragoûtantes, etc. Niveau météo c'est tropical bien entendu: 35° et méga humide (les cheveux de Nora ont déjà abandonné la partie). Classique des pays "en développement", on se fait harceler tous les 3 mètres par des guides improvisés et des chauffeurs de taxi. Autre classique: l'oniprésence via portrait de Rama IX, qui n'a rien à envier à son homologue Sri Lankais (voir précédent billet). Les portraits géants décorent tous les coins de rue.

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A peine 20 minutes de balade ont suffit à nous épuiser sous l'éffet combiné de la chaleur étouffante et du décalage horaire: nous voilà rendus dans un salon de massage (et j'entends déjà vos remarques lubriques, je ne ferais pas de commentaires): Nora s'installe au massage de pied, bienvenu après des heures d'avion, et Romain et moi même nous retrouvons au "fish spa". La plupart d'entre vous doivent connaître: des petits poissons rigolos par centaines sont dans un aquarium au sol, nos pieds y sont plongés pour laisser les bestioles se régaler des peux mortes et autres cornes pédieuses. Bizarre mais pas désagréable.

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S'en suit ensuite une journée de recherche de temples, qui pullulent dans la ville: statues dorées de Bouddha et moines en draps oranges, ça résume l'affaire. On comprend vite qu'on va en voire au kilo des temples comme ça, un peu comme les églises en occident, ils sont légion. A noter un fait qui nous a tous surpris: la ville de Bangkok a à peine plus de 200 ans d'existence. Ca explique l'aspect récent des temples, et des batiments anciens en général.

La fin de la journée est marquée par les retrouvailles avec Vic et Barbara. On a pu ensemble festoyer dans le quartier de Khaosan, rue de la soif locale, avec ses spécificités propres: vendeurs à la sauvette des plus farfelus (notamment des vendeurs de gaz hilarant en ballon, qui a été d'une efficacité à peu près inexistante), et constater concrètement ce fait tant relaté: la vie sur place ne coûte rien! Pour un resto tout compris, on s'en sort pour 5$ par personne. Les nuits de guesthouse sont également à cette image: 8$ la nuit en plein centre. Autant dire qu'a ce prix là on a peine à regarder à la dépense! On n'a d'ailleurs pas regardé à la dépense quand il s'est agi de se faire un petit gueuleton de scorpions grillés!

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Le deuxième jour, de nouveau des temples: Wat Arun, temple a la l'architecture Khmer qui rappelle le très connu Angkor Wat, au Cambodge, prévu dans le voyage. La montée au sommet est rapide mais abrupte! Mais la vue vaut le coup. On en a profité pour se faire bénir par un moine, on sait jamais! En plus en bonus on a un bracelet offert! S'en est suivi un passage par un marché bordant le palais présidentiel, on l'on retrouve pêle-mêle des chaussures usées et orphelines, et les téléphones volés de la semaine. Et la journée s'est terminée sur la visite du temple Wat Pho, ou l'on trouve le célèbre Bouddha couché (une vrai feignasse ce Bouddh).

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Le soir marquait le départ en bus de nuit pour le sud et ses îles paradisiaques. Ce trajet nous a donné une bonne leçon sur le détroussage à l'asiatique, mais ça c'est pour le prochain billet!

En attendant la suite, ne prenez pas trop froid!

N&N

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Encore un couple relou en PVT
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